Les arômes font partie intégrante de la composition d’un e-liquide destiné à être vaporisé à l’aide d’une cigarette électronique ou vapoteuse. C’est le constituant qui est au cœur de la diversification et de l’attractivité pour le consommateur final mais c’est également celui qui en est le principal risque en terme de dégradation lors de la chauffe du liquide.
Les arômes utilisés dans la vape sont d’origine alimentaire, ils ne sont pas destinés à l’inhalation, pour autant, grâce à une concentration adaptée et avec une dilution dans des solvants combinant propylène glycol et glycérine végétale de grade pharmacopée UE/USP, l’ensemble de la formulation peut ainsi être vaporisée à une température de chauffe autour de 190°.
De façon simplifiée il existe principalement deux types d’arôme, les arômes naturels, présent naturellement dans la matière première d’origine végétale de laquelle il est extrait, et les arômes artificiels produit de manière chimique en laboratoire.
Les différents fabricants / liquidiers sur le marché utilisent ces arômes provenant de différents fournisseurs d’arômes, avec une sélection de ces derniers en excluant tous les arômes présentant des molécules classées CRM (cancérigène, mutagène, reprotoxique). Il faut savoir que chaque arôme peut être composé d’une multitude de molécules, même pour un mono arôme, et l’ensemble de ces molécules produites chimiquement ou naturellement peuvent contenir des substances impropres à l’inhalation.
La combinaison des différentes molécules, qui seules, pourraient être inhalées sans nocivité, peuvent présenter des dégradations à la chauffe lorsqu’elles se retrouvent mélangées dans une même formulation liquide. Pour ces raisons, différentes études d’émissions sont réalisés en amont afin d’écarter au maximum les risques générés lors du mélange et de la chauffe de l’ensemble de ces molécules, et conserver uniquement des arômes dit « vapologique », c’est à dire avec une base moléculaire adaptée pour l’inhalation.
Toutefois, selon le matériel utilisé, le ratio des solvants PG/VG qui ont une température de chauffe différente (PG 180° et VG 288°), les additifs rajoutés tels que des édulcorants peuvent dégrader les molécules lors de la vaporisation. Une caramélisation pouvant se faire apportant une pellicule sur le fil résistif nécessitant une chauffe plus importante et favorisant la dégradation des substances chimiques avec la libération d’aldéhyde tels que l’acétaldéhyde, l’acroléine et la formaldéhyde. L’attrait pouvant être apporter par les arômes ne doit pas laisser indifférent l’utilisateur sur le potentiel risque encouru.
Beaucoup se sont tournés vers la vape dans un objectif de sortie du tabac avec pour certains un objectif de sevrage complet. La pluralité de l’offre aromatique aidant, les différents univers, fruité, menthe, gourmand et tabac ont permis à bon nombre de vapoteurs de trouver chaussure à leur pied. Cependant, la notion de plaisir et de vapoter par pur plaisir des produits nicotinés pour la majorité des utilisateurs ont détourné l’usage initial qui était un arrêt du tabac via une modularité de l’absorption de la nicotine, par une accoutumance du geste pour obtenir un plaisir principalement gustatif. La résultante demeure une perte d’efficacité dans le sevrage avec une attention plus portée sur la saveur que le bon taux de nicotine adapté à la dépendance réel du consommateur.
Dans un objectif de sevrage tabagique, avec la solution Nicodiol nous plaçons cette notion de plaisir à un niveau différent, le plaisir de la satiété nicotinique, qui prime sur la notion de plaisir gustatif. Prenons l’exemple de l’eau et du soda, pas au sens vital mais au sens d’utilisation en terme de besoin. L’eau se boit uniquement lorsque le besoin de se réhydrater se fait ressentir, avec une quantité ingérer par autotitration qui correspondra au besoin immédiat. En revanche, un soda peut être bu sans ressentir ce qui sera caractérisé par la « soif », mais uniquement par plaisir gustatif, apportant dans le même sens son lot de sucre et de substances nocives au long court.
Notre approche avec Nicodiol et sa solution de substitut tabagique et nicotinique électronique (STNE) est exactement la même. Les molécules actives telles que la nicotine et le CBD doivent être administrées pour répondre à un besoin en nicotine à un instant T, permettant de soulager le manque et l’anxiété liés à un arrêt du tabac. Le plaisir de la satiété nicotinique est le principal plaisir qu’un fumeur puisse ressentir et l’apaiser lorsqu’il est en manque de nicotine, dans une phase de craving par exemple. L’autotitration en nicotine ne doit pas être dérégulée par l’envie de vapoter liée à un arôme apportant un plaisir gustatif et favorisant l’administration de nicotine sans réclame physiologique du corps lié à un manque. Dans ce contexte, la neutralité du goût en l’absence d’arôme, pouvant notamment convenir à n’importe quel période de la journée, permet une utilisation ainsi qu’une autotitration au plus juste du besoin journalier de l’utilisateur. L’aspect crucial au delà des arômes et de la concentration nicotinique c’est également le hit, c’est à dire le passage en gorge généré par l’inhalation. C’est une notion de plaisir du fumeur et du vapoteur qui a été reproduite dans toutes les formulations de la solution Nicodiol, même concernant les dosages nicotinique les plus faibles ou exempts de nicotine, alors compensés par le hit généré du cannabidiol (CBD) permettant d’apporter une satiété sensoriel autre que le gout.
De toute évidence, une règle est simple et commune à tout produit en terme de nocivité, moins il y a de mélange de molécules, plus nous diminuons le risque. En ce sens, le risque inhérent à tous e-liquides se concentre essentiellement dans la présence des arômes et additifs. En éliminant ces substances dans la composition d’un e-liquide, nous diminuons considérablement le risque lié à l’inhalation d’une formulation liquide pour une conduite d’un sevrage tabagique dans un laps de temps défini. En priorisant un plaisir lié à la satiété et en recentrant un autotitrage sur le besoin réel, les chances d’un sevrage tabagique réussi sont ainsi améliorées.